Rencontre avec un jeune socialiste, Romain Cujives

Publié le par gk

J'ai rencontré Romain Cujives, jeune colistier de Pierre Cohen, dans un bar de la place St Pierre. Voici l'interview :
 
Pouvez-vous vous présenter ?
 
Je m'appelle Romain Cujives, j'ai 23 ans, je suis étudiant à l'IEJ, et je prépare le concours d'avocat. Je suis également secrétaire national du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes). Auparavant, j'ai été animateur fédéral du MJS 31 pendant deux ans.
 
Pourquoi avez-vous adhérer au PS ?
 
J'ai adhéré en 2004, à la fin des élections régionales afin de partager mes valeurs et d'arrêter d'être spectateur. Je me suis toujours intéressé à la politique, et j'avais envie de participer à la victoire collective des valeurs qui sont les miennes.
 
Que pensez-vous de la campagne, qui arrive bientôt à son terme ?
 
C'est une campagne passionnante, encore plus que d'autres, car elle se situe sur un plan local. On se bat vraiment pour demain, pour cette ville que l'on aime, qu'on a envie de développer.
Au niveau politique, on a un président de la République, un gouvernement qui détruit les acquis sociaux, qui s'attaque aux plus démunis. Donc, sans nationaliser le débat, l'enjeu est clair : est-ce qu'on veut à Toulouse d'un maire UMP, de droite, ou est-ce qu'on pense que la gauche peut gagner ? Quant au MoDem, au niveau national, il est dans une posture compliquée, puisqu'il soutient tantôt une mairie de droite, tantôt une mairie de gauche. Jean-Luc Forget est au centre, on ne peut pas lui faire de reproches à ce niveau là. Au second tour, les électeurs du MoDem devront faire un choix, entre la droite conservatrice et la gauche progressiste.
 
Et de celle du PS ?
 
C'est une campagne militante : au MJS, rien que cette semaine, on organise huit tractages ! On a demandé leur avis aux Toulousains, on a mené une campagne de proximité, qui leur ressemble. Nous voulons vraiment instaurer une dynamique nouvelle, arracher Toulouse à ce qui s'est fait pendant 37 ans. On peut faire quelque chose de grand !
Nous menons aussi une campagne Internet, puisque nous avons trois sites*.
C'est donc à la fois une campagne sur le terrain, mais aussi sur les idées, car la gauche et la droite, ça n'est pas la même chose !
 
Quel est selon vous le bilan de Jean-Luc Moudenc ?
 
Son bilan est à la fois très court et très long, puisqu'il est élu depuis 1984, me semble-t-il. Il est maire depuis 2004, donc son bilan est aussi celui de Philippe Douste-Blazy. Toulouse est gérée comme une petite ville. Jean-Luc Moudenc copie beaucoup, a du mal à innover, à inventer, à créer. Il n'a pas de vision globale, il gère la ville au jour le jour. Son bilan est donc tiède, il n'a pas de grand projets, ce qui donne le sentiment que Toulouse n'est pas entrée pleinement dans le vingt-et-unième siècle.
 
Quelles sont les propositions de Pierre Cohen pour les jeunes ?
 
Elles sont nombreuses, je vous en cite quelques unes : Pierre Cohen propose la gratuité des transports pour les jeunes de moins de 26 ans. C'est une mesure extrêmement importante, car payer 1,40 euros l'aller, c'est ingérable pour un étudiant.
Nous voulons également créer une Cité Internationale de la Jeunesse, qui serait au cœur du centre ville. Dans cette structure, il y aura une auberge de jeunesse, car il est impensable que la quatrième ville de France n'ait pas d'auberges de jeunesse ! On y regroupera également les bourses, et tous les services municipaux et étatiques destinés à la jeunesse. 
Nous voulons aussi favoriser l'adhésion à un club sportif en assurant la prise en charge de la visite médicale et rapprocher les clubs de quartiers et les clubs d'élite. Pierre Cohen souhaite aussi la création d'une carte jeune, unique, qui servirait à la fois de carte de transports, mais aussi de carte culturelle, afin d'éviter la diversification de papiers de réductions.
Nous voulons aussi créer plus de logements étudiants, et des logements pour accueillir les jeunes chercheurs étrangers.
L'objectif est donc de faire de la mairie le véritable partenaire de la jeunesse.
 
Qu'est-ce que c'est être colistier, au jour le jour ?
 
C'est peu dormir, militer, beaucoup travailler ! C'est aller voir les Toulousains, expliquer le programme, porter cette vision que nous défendons pour Toulouse. C'est surtout du dialogue, du dialogue, du dialogue !
 
Que répondez-vous à ceux qui reprochent à Pierre Cohen de ne pas être assez charismatique ?
 
Je leur réponds que le charisme est quelque chose de très subjectif. Si Pierre Cohen est maire depuis si longtemps et qu'il a été réélu brillamment député, c'est à mon avis qu'il dispose d'un certain charisme. Mais je pense que cette question n'intéresse pas vraiment les Toulousains. Et d'ailleurs je ne crois pas que Jean-Luc Moudenc aie beaucoup d'atouts à ce niveau là !
Pierre Cohen est quelqu'un de très sérieux, d'ambitieux, qui maîtrise les dossiers. Sa vision de la ville est celle d'un homme charismatique.
 
 On est à moins de deux semaines du premier tour. Un pronostic ?
 
Je ne me risquerai pas à un pronostic, mais j'ai une envie. J'en appelle à la responsabilité des gens de gauche, de créer une véritable dynamique. Il y a un seul vote utile, dès le premier tour, c'est le vote pour Pierre Cohen ! Par contre, j'ai un pronostic pour le second tour : la victoire !
 

*les sites de campagne du PS :
 
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B
Cela reste toujours moins cher qu'un plein d'essence. C'est un faux problème traité de façon démagogique par Cohen.
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A
A condition doc d'avoir la carte pastel et de pouvoir les acheter par deix et cela ne résout en rien le problème très important pour les jeunes travailleurs....
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X
6.70 euros les 10 déplacements pour les étudiants de - de 25 ans à Toulouse avec la carte pastel soit 67 centimes d'euro le déplacement.
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