Pierre Cohen y va seul
L'épisode des alliances est terminé. Chaque camp a choisi sa stratégie. Si Jean-Luc Moudenc a choisi d'ouvrir sa liste à huit membres du MoDem, Pierre Cohen n'a pas opté pour le choix de l'ouverture. Il avait pourtant rencontrer les trois listes ayant fait plus de 5% lors du premier tour, mais cela n'a pas suffit. Fort de ses 39% des suffrages, il estime avoir fait un score assez élevé pour se passer d'alliances électorales qu'il ne souhaitait visiblement guère.
Il a fermé la porte à la LCR et au MoDem, et a proposé une place à François Simon, qui en demandait six, puis quatre, et qui a finalement refusé d'être le seul représentant de L'autre Liste. Quelles sont les réactions à gauche ? François Simon, dont le leitmotiv depuis le début de sa campagne était d'organiser une coalition avec la liste de Pierre Cohen après le premier tour, a du mal à cacher sa déception : « Je ne suis pas un mercenaire et je n’accepterai pas ces méthodes de débauchage à la Sarko. Si ce n’est pas du mépris ça y ressemble » (http://municipalestoulouse.blogs.nouvelobs.com/). Il n'a donné aucune consigne de vote à ses électeurs, qui feront comme bon leur semble.
Myriam Martin, elle était en colère. Fort des 5% obtenus par la liste LCR-Motivé(e)s, elle postulait pour six places au Conseil municipal, elle n'a rien eu et lâche : "Je crois que la machine à perdre est enclenchée à gauche alors qu’une fusion démocratique aurait dû être faite au soir du premier tour" (http://municipalestoulouse.blogs.nouvelobs.com/) Sans donner de consignes de vote, elle a tout de même appelé à battre la droite.
Pourquoi Pierre Cohen a-t-il rejeté toute alliance ?
L'alliance avec la LCR faisait peur à la liste du candidat socialiste. François Simon avait fait une union de la gauche pour le second tour, lorsqu'il était candidat en 2001, et cela n'avait pas été concluant puisqu'il avait perdu.
Concernant l'autre Liste, M. Cohen n' a sans doute pas digéré que celui-ci ait présenté une liste dissidente au PS, et l'a sanctionné en ne lui proposant qu'une place sur sa liste.
Cette stratégie de non-ouverture, bien qu'elle suscite des remous peut apparaître cohérente. Il estime qu'il a une équipe qui fonctionne, qui plaît aux Toulousains, et surtout, qu'il a déjà rassemblé la gauche en s'alliant avec les Verts, le PCF, le PRG et le MRC avant le premier tour. On aurait pu penser que l'alliance de Jean-Luc Forget à Jean-Luc Moudenc changerait la donne. Il n'en fut rien. Pierre Cohen, sur TLT, a même critiqué M. Forget : "Il a trahi ses colistiers et ses électeurs", a-t-il dit. La campagne du second tour est lancée.