François Simon répond aux étudiants de l'IEP

Publié le par gk

Voici une interview de François Simon réalisée par les étudiants de l'IEP. 
source : 
http://municipalestoulouse.blogs.nouvelobs.com/


Entretien avec François Simon, candidat pour « l'autre liste » rassemblant la Gauche Alternative , Ecologiste et Altermondialiste.

Lors des précédentes municipales, vous avez atteint le second tour en menant la principale liste de gauche. Pourquoi se démarquer cette année en conduisant une liste alternative?
Beaucoup de choses ont changé depuis 2001. Nous vivons dans le Sarkoland avec un libéralisme triomphant. Au niveau toulousain, lors du dernier scrutin, nous étions à la fin de l'ère Baudis et nous avions vu l'adoubement de Philippe Douste Blazy. Il a fait basculer la vision gestionnaire et centriste de ses prédécesseurs vers une politique libérale de droite libérale complètement assumée. Aujourd'hui, c'est une nouvelle tentative d'adoubement de Jean-Luc Moudenc par Dominique Baudis. Nous pouvons battre la droite en 2008, c'est un tournant qu'il ne faut pas rater. Mais pour battre la droite, il faut que toute la gauche se sente concernée. Et ça ne veut pas dire forcément qu'il faut tous se rassembler derrière le chef. Nous voyons que le bipartisme incarné par le PS et l'UMP ne fait pas évoluer beaucoup de choses. Il y a un décalage complet entre les gens de gauche et les partis qui sont censés les incarner. Les traditionnels partis de gauche se réfèrent à des schémas traditionnels qui ne correspondent plus à l'espoir de gauche de la société française d'aujourd'hui. Mon objectif est de rassembler les milliers de gens sur Toulouse qui ne se sentiraient pas concernés si on ne proposait pas un autre projet.

Avez-vous été sollicité par le PS?
Nous n'avons reçu aucun signe de leur part. Je trouve l'attitude du PS surprenante. Quand on veut gagner une ville à gauche, il est curieux d'oublier une des familles politiques de gauche. C'est une stratégie qui me surprend beaucoup.

Qu'attendez-vous de la campagne qui démarre?
Nous allons porter dès le premier tour des idées essentielles qui ne le seront pas par les deux autres listes. Ayant porté ces idées lors de la campagne, je souhaite que l'on puisse aborder sereinement un second tour où toutes les familles de gauche puissent se réunir dans une liste commune. En cas de victoire, nous prendrons nos responsabilités.

Quelles seront ces idées qui alimenteront votre programme?
Il ne faut pas se limiter à seulement vouloir battre la droite et faire de l'élection un combat purement politique. Ça ne suffit pas comme projet. Il faut se demander ce que l'on veut de la ville de Toulouse et comment on l'imagine. Il y a trois ans, nous avons commencé à réfléchir au sein « d' ateliers de la ville utopique ». Le diagnostic qui en est sorti tient en trois choses évidentes. Premièrement nous considérons que la taille de l'agglomération n'est pas une valeur suprême de la dynamique d'une ville. La richesse de Toulouse ne tient pas dans une croissance de 20.000 habitants par an mais dans un partenariat avec les autres villes, dans un véritable aménagement du territoire du grand sud-ouest. La deuxième question découle de ce premier constat : 20.000 personnes de plus par an, c'est 350.000 nouveaux habitants sur quinze ans. Que fait-on de l'écologie urbaine? Du PLU? Des transports? Enfin, le troisième point concerne la mono-industrie avec Airbus. On a tous plongé dans le projet A380. Sauf qu'aujourd'hui, on voit bien que même si on sauve le soldat Airbus, on ne sauvera pas les emplois. Il faut donc renouveler le tissu économique de la région.

Votre candidature découle du constat d'une crise de la démocratie participative. Sur le plan local, quelles mesures préconisez-vous pour remobiliser les citoyens?
Rien n'a été fait sur ce plan par l'actuelle majorité. Mr Douste Blazy a transformé la démocratie participative en démocratie de proximité en cooptant les conseils de quartiers et en laissant la gestion des salles de quartier à la mairie. Notre proposition est la création de véritables mairies d'arrondissements. C'est anormal qu'il n'y en ait pas dans une ville de la taille de Toulouse.


Quel autre bilan faites-vous de l'action municipale?
Il y a un cynisme total de la mairie à propos de la politique de la ville. Le prix du foncier à Toulouse est laissé au marché ce qui entraîne des prix aberrants. Toulouse est la capitale française de la résidence protégée. C'est catastrophique. Il y a une telle ségrégation géographique qu'il faudra des décennies pour réinstaurer de la mixité sociale. L'une des pistes que nous souhaiterions explorer pour résoudre ce problème, c'est la refonte de la Zone Franche Urbaine. Au lieu d'aider une entreprise à s'installer en ZFU, aidons les entreprises qui embauchent des personnes des quartiers. Il faut reconstruire du lien par le travail en proposant aux habitants des quartiers de travailler en dehors de leurs cités.

Xavier Lalu

Publié dans Interviews

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L
bien sûr pinocchio, il ne fait pas ça pour s'amuser. Quelle langue de bois !
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R
Les propositions des Verts pour les municipales se trouvent ici : http://www.vertsmp2008.org/toulouse/<br /> <br /> Elles seront portées par la liste de la gauche et des écologistes conduite par Pierre Cohen
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P
Moi je pense que François Simon ment quand il dit qu'il n'a reçu aucun signe de la part du PS.<br /> Il a bien évidemment l'intention de fusionner sa liste avec celle de Pierre Cohen s'il atteint le second tour. <br /> www.toulousoscopie.com
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