2008, année du vivre-ensemble ?

Publié le par gk

La nouvelle année a débuté tambours battants pour les candidats à la mairie de Toulouse. 
Tout d'abord, l'actuel maire de Toulouse s'est montré très actif, ce qui contraste avec la fin de l'année 2007, où il avait été très discret. Il a lancé sa campagne par un meeting que l'on pourrait qualifier de show : paillettes, DJ, bracelets fluos et un discours minutieusement préparé. Jean-Luc Moudenc a pratiqué l' "ouverture" à gauche, si chère au président de la République, en officialisant les ralliements de Marie-Françoise Mendez (tête de liste des Verts en 2001), d'Yvette Benayoun-Nakache (PS) et de Robert Gély (PS). Il est aussi soutenu par le Nouveau Centre et par le MPF, le parti de Philippe de Villiers.
Il a également présenté les grandes lignes de son projet.
Mais à gauche, il y a eu aussi du mouvement.
Pierre Cohen, candidat PS, PC, Verts, PRG, MRC a présenté sa liste et son programme pour Toulouse. 
Les Motivés ont rejoint la troisième liste de gauche, celle de la LCR.
François Simon s'est quant à lui montré plus discret, continuant de peaufiner son programme, qui contient désormais plus de 180 propositions.
Jean-Luc Forget, le candidat du MoDem, a lui aussi présenté ses premières propositions. 
Ce qu'il faut retenir également, c'est le démentèlement du parti écologiste, "les Verts". Si bon nombre ont rejoint la liste de Pierre Cohen, on en trouve dans trois autres camps :dans l'Autre liste,à l'UMP, et sûrement au MoDem. Que signifie cet éclatement ? Déjà, les Verts subissent une crise interne sans précédent depuis les élections présidentielles, et cela se manifeste donc localement. Aussi, l'écologie est devenue une préoccupation de tous les partis, au point que médias et politiques en parlent comme le "grand défi du XXIe siècle", du coup, les écologistes sont beaucoup plus courtisés qu'avant. 
D'ailleurs, tous les candidats ont dans leur projet un pogramme écologique pour la ville de Toulouse, très en retard en la matière... Peut-on réellement s'en plaindre ? Car, il suffit de regarder les rues, les trottoirs de la ville, pour se rendre compte de son déficit environnemental.
De même, les questions du logement, de la sécurité sont abordées par tous les candidats. Plus frappant, tous les candidats admettent que les gens ne se rencontrent plus, restent dans leur quartier. Ne serait-ce pas cela, le mal de notre ville, le manque d'échanges, de communications entre les Toulousains. Et si les politiquesdoivent esquisser des solutions, en créant des évènements qui poussent à la mixité, à la solidarité, c'est à nous, habitants de la ville, d'être plus curieux, plus ouverts, sur l'autre et son environnement, de regarder notre ville, tout simplement.
Désormais, les candidats vont chercher à convaincre les électeurs toulousains. M. Moudenc, M. Forget, M. Simon et Mme Martin devraient présenter leur liste et leur programme dans les quinze jours qui viennent et M. Cohen devrait quant à lui l'enrichir encore.
Les Toulousains, on le sent, commencent à s'intéresser à ces élections, prévues les 9 et 16 mars 2008, ce qui est un signe que les habitants ont besoin de faire un bilan sur l'état de leur ville.  Espérons donc que ces listes, ces programmes, ne seront pas que des faire-valoir dans le but d'être élu, mais instaureront une dynamique nouvelle, que l'on pourrait intituler ainsi : le vivre-ensemble.  

Publié dans Enjeux

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